Nous avons rencontré Sreyyen !

Jeudi 6 juin dernier, nous avons reçu Sreyyen, une ancienne filleule d’Enfants du Mekong (EDM), Mme de Fombelle, bénévole de l’association, et Antoine Besson, reporter d’EDM dans le cadre du projet « J’ai un rêve ».

Sreyyen est venue nous présenter l’association : elle a été fondée en 1958 par René Péchard, qui avait d’abord aidé deux enfants en leur permettant d’aller à l’école : il a payé leur scolarité. Aujourd’hui, 24000 enfants vivant dans les pays traversés par le fleuve Mékong (Laos, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Birmanie, et Philippines) bénéficient d’un parrainage. Un parrain en France paie la scolarisation de son filleul, ce qui lui permet d’aller à l’école pour réaliser son rêve, et entretient une correspondance.

Sreyyen est une des 24000 filleules d’Enfants du Mékong. Elle nous a raconté son parcours : elle est la plus jeune de 5 filles, et ses 4 sœurs ont arrêté l’école jeunes car elles devaient aider leurs parents à gagner de l’argent en travaillant. Sa famille vivait dans une maison constituée d’une unique pièce. Le collège le plus proche de chez elle était à 8 km, l’aide d’EDM lui a d’abord permis d’acheter un vélo. Puis elle a dû renoncer à vivre avec sa famille à partir de 12 ans pour aller dans un foyer où elle a retrouvé d’autres filleuls comme elle et poursuivre sa scolarité. C’est la seule de sa famille qui a pu terminer ses études, elle est aujourd’hui professeur de français. Elle a été diplômée en 2020, son père et sa mère ont été très fiers car eux-mêmes lisent et écrivent très mal.

Elle vient de passer un an en France pour témoigner à des classes comme la nôtre de son parcours : sa chance et sa joie d’avoir pu aller à l’école. Elle a aussi rendu visité à sa marraine, qui vit à Bordeaux. Elles ont pu se rencontrer physiquement et échanger, après des années d’échanges par écrit.

Sreyyen nous a fait part de la recette pour réaliser ses rêves, que nous comptons bien mettre en œuvre !

Nous la remercions chaleureusement d’être venue témoigner dans notre classe et lui souhaitons un bon retour chez elle à la fin du mois !

Ce qu’en disent les 5e7 :

« J’ai retenu que l’on a énormément de chance de pouvoir aller à l’école et que tout le monde ne l’a pas. »

« Ce qui m’a ému, c’est de voir et d’écouter l’histoire de Sreyyen et Geoffrey, qui se sont battus pour leur rêve, qui ont travaillé dur pour finalement parvenir à leurs fins. »

« Ce qui m’a touché, c’est qu’elle était la seule fille à faire des études dans sa famille ». 

 

« J’ai été touchée par le fait que au Mékong, les enfants travaillent du matin au soir pour aider leurs parents, même s’ils ont 5 ans. »

« Sreyyen parle très bien français alors qu’elle a vécu toute son enfance dans un pays où on ne parle pas français, ce qui veut dire qu’elle a vraiment travaillé pour apprendre le français. »

« Ce qui m’a touché est que Sreyyen était censée devenir fermière car elle était pauvre. Elle a été parrainée par quelqu’un, ce qui lui a permis d’aller à l’école. Elle a pu décrocher un diplôme de professeur de Français. Sans Enfants du Mékong, elle n’aurait jamais fait cela. »

Les élèves de 5e7 et leur PP, Mme Dufourcq